Une mauvaise gestion de la ventilation peut entraîner jusqu’à 50 % de déperditions thermiques. Lorsqu’une gaine VMC traverse une zone non chauffée, son isolation devient essentielle. Sans protection thermique adéquate, elle peut entraîner non seulement une perte d’efficacité énergétique, mais aussi des phénomènes de condensation susceptibles d’endommager les matériaux environnants.
Vous avez installé une gaine de VMC non isolée ? Ou bien vous constatez de la condensation sur le conduit ? Dans les deux cas, il est temps d’agir. Découvrez comment bien positionner une gaine VMC dans l’isolation pour garantir à la fois performance thermique et durabilité de votre installation.
Pourquoi faut-il isoler les gaines d’une VMC ?
L’isolation des gaines de VMC est importante. Elle permet non seulement d’améliorer la performance énergétique du système, mais aussi de prévenir les problèmes liés à l’humidité et de garantir un bon confort thermique.
Réduction des pertes de chaleur
Les gaines de VMC non isolées sont une source de déperditions thermiques considérables, notamment quand elles passent par des zones non chauffées (combles, garages…). D’après une étude, une VMC mal isolée contribue à hauteur de 20 % aux pertes de chaleur d’une maison, ce qui peut se traduire par une augmentation de la consommation énergétique atteignant 25 % dans les régions aux hivers rigoureux.
Prévention de la condensation
Le contact de l’air chaud et humide avec des gaines froides peut provoquer de la condensation, formant ainsi de l’eau à l’intérieur des conduits. Cette accumulation d’eau est susceptible d’entraîner des soucis d’humidité, l’apparition de moisissures, et potentiellement d’endommager l’équipement de ventilation.
Amélioration de la qualité de l'air intérieur
L’excès d’humidité dans les conduits crée un environnement propice à la croissance des moisissures et des bactéries. Ces organismes libèrent des spores et des composés organiques volatils qui sont nuisibles à la santé, pouvant déclencher des allergies, des problèmes respiratoires et générer de mauvaises odeurs.
Confort sonore et durabilité du système
Isoler les gaines d’une VMC participe également à la réduction des nuisances sonores provoquées par le flux d’air, offrant un environnement intérieur plus silencieux et agréable. Cela évite ainsi que votre VMC fasse un bruit d’hélicoptère ou entraîne une vibration constante. Par ailleurs, une isolation adéquate protège les composants du système de ventilation des variations de température, ce qui prolonge sa durée de vie et réduit la nécessité d’interventions de maintenance ou de remplacements anticipés.
Où passent les gaines de VMC dans l’isolation ?
Les combles non aménagés, zones non chauffées par excellence, accueillent souvent les gaines de VMC. L’isolation adéquate de ces gaines est cruciale pour prévenir les déperditions thermiques et la condensation. Pour améliorer la performance thermique, un renforcement de l’isolation, comme l’enroulement de laine de verre autour des gaines, peut être envisagé.
Les gaines de VMC dans l’isolation passent également à travers les murs et les planchers. Ainsi, il est indispensable de prendre des mesures pour préserver l’étanchéité à l’air et prévenir la formation de ponts thermiques. L’emploi de matériaux spécifiques, tels que des matelas résilients, permet parfois d’isoler les conduits tout en contribuant à réduire les vibrations et le bruit.
Les cloisons intérieures peuvent également servir de passage aux gaines de VMC, notamment dans les constructions neuves. Il est essentiel de planifier des réservations techniques adaptées à ces endroits, afin de préserver l’intégrité de l’isolation acoustique et thermique de ces parois internes.
Il arrive que les gaines de VMC soient installées sous les planchers ou dans les vides sanitaires. Ces zones étant couramment non chauffées, il est indispensable d’assurer une isolation adéquate de ces conduits.
Comment installer une gaine VMC dans l’isolation ?
Mettre en place une gaine de VMC dans l’isolation demande une approche rigoureuse pour garantir un débit d’air optimal. Il faut notamment préparer le chantier, poser les gaines sans créer de plis majeurs, assurer l’étanchéité des jonctions, puis tester l’installation. En cas de manque de soin dans la mise en œuvre, l’efficacité du système sera impactée et des fuites d’étanchéité apparaîtront.
La première étape cruciale est la préparation du chantier. Il s’agit de protéger les surfaces et de réunir les bons outils : mètre, coupe-gaines, colliers, ruban alu, niveau, et éventuellement un anémomètre pour les tests finaux. Un environnement de travail propre et sécurisé rend chaque étape plus aisée.
L’installation commence par les gaines principales avant de passer aux gaines secondaires. Il est primordial d’éviter les angles trop vifs dans les conduits, qui nuisent au débit d’air et créent des bruits. Si les gaines sont flexibles, il faut les maintenir avec des colliers régulièrement espacés ; si elles sont rigides, leurs raccords doivent être bien ajustés avec une étanchéité irréprochable.
La fixation des gaines est essentielle pour assurer leur bonne tenue. Il est recommandé d’utiliser des attaches robustes et fiables, de taille appropriée, et de respecter un espacement judicieux selon le type de gaine et le support.
Certaines erreurs fréquentes lors de l’installation (raccords mal scellés, courbures excessives, fixation insuffisante) doivent être évitées car elles réduisent les performances de la VMC. Enfin, après la pose, une inspection complète est vitale. Vérifiez le débit d’air avec un anémomètre (conformité aux spécifications) et inspectez visuellement pour repérer les malfaçons ou les fuites.
Après l’installation du système, son entretien est vital et ne doit pas être négligé. Ainsi, le coffrage de la gaine du VMC l’entourant doit impérativement inclure une trappe d’accès. Sans cet accès, l’entretien serait impossible, compromettant la garantie d’un air sain dans votre logement.
Combien coûte l’installation d’une gaine VMC dans l’isolation ?
Le prix d’une installation d’une isolation pour une gaine de VMC dépend du modèle du système (simple flux, double flux), de la difficulté du chantier et des coûts du professionnel. En moyenne, prévoyez (matériel et pose inclus) 500 à 1 000 euros pour changer une VMC simple flux autoréglable. Pour un système simple flux hygroréglable, comptez 1 100 à 2 400 euros et pour une VMC double flux, prévoyez entre 2 300 à 4 600 euros.
À noter : un professionnel n’intervient jamais pour installer les gaines seules, celles-ci faisant partie intégrante d’un système VMC complet. C’est pourquoi l’on ne communique jamais le coût de pose spécifique des gaines, mais bien celui de l’installation VMC dans sa globalité.
Le coût de l’installation peut varier significativement en fonction de plusieurs éléments. La nature du bâtiment est un facteur clé : les installations dans le neuf sont généralement moins onéreuses que dans l’ancien (rénovation).
L’accessibilité des zones où doivent passer les gaines influence directement le temps de main-d’œuvre nécessaire. Par ailleurs, opter pour des matériaux de meilleure qualité ou des systèmes plus performants accroît le coût initial, mais permet de bénéficier de meilleures performances sur la durée.
Sachez que l’installation de certains systèmes de VMC, comme les doubles flux, est susceptible d’ouvrir droit à des aides financières publiques, telles que MaPrimeRénov’. Ces dispositifs peuvent alléger notablement le coût total du projet. Afin d’en bénéficier, le recours à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est généralement indispensable.
Isoler les gains de VMC : Quelles solutions ?
L’isolation des gaines de VMC peut être réalisée de diverses manières. Une solution courante consiste à utiliser des conduits spécifiquement conçus à cet effet, souvent intégrés aux systèmes de ventilation.
Ces gaines pré-isolées disposent généralement d’un isolant et d’une barrière pare-vapeur aluminisée pour prévenir la condensation. Cependant, remplacer l’ensemble du réseau de conduits peut être complexe. Une alternative est donc d’appliquer vous-même un matériau isolant performant sur les gaines existantes.
Parmi les solutions d’isolation, on trouve également l’utilisation de produits isolants. Il s’agit d’isolants classiques, comparables à ceux destinés à l’isolation des combles ou des toitures. Vous avez ainsi la possibilité d’isoler vos gaines de VMC en utilisant de la laine de verre ou de la laine de roche. Ces matériaux, généralement vendus en rouleaux, garantissent une isolation thermique performante de votre système.
D’origine naturelle, la laine de verre (produite à partir de sable/verre recyclé) et la laine de roche (issue du basalte volcanique) sont couramment utilisées. Elles ont l’avantage d’être hydrofuges, ne se déformant pas face à l’humidité, bien qu’un pare-vapeur soit nécessaire pour prévenir les problèmes liés à l’humidité excessive stagnante dans les combles. De plus, elles sont incombustibles et très résistantes au feu, à condition d’avoir un surfaçage en voile de verre ou aluminium plutôt qu’en papier kraft.
Comme mentionné précédemment, l’utilisation d’un pare-vapeur en feuille d’aluminium autour de votre gaine isolante pour VMC est indispensable pour maîtriser la condensation. Sa solidité le rend résistant aux déchirements, offrant une réelle barrière protectrice pour les gaines et l’isolant. En plus de cette protection, le pare-vapeur aluminisé améliore l’efficacité thermique de l’isolant principal. C’est également un matériau d’un coût très raisonnable.