Avec environ 30 % des déperditions de chaleur dues à une mauvaise ventilation selon l’ADEME, le choix d’un système de ventilation performant est crucial pour la qualité de l’air et l’efficacité énergétique de votre logement. Face à la diversité des options, deux systèmes se démarquent : la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) et la VMI (Ventilation Mécanique par Insufflation). Alors que la première extrait l’air vicié des pièces humides, la seconde insuffle de l’air neuf dans le logement.
Ces deux technologies ont des approches opposées mais un même objectif : garantir un air intérieur sain et renouvelé. Ce guide comparatif vous aidera à y voir plus clair en détaillant le fonctionnement, les avantages, les inconvénients et les spécificités d’installation de la VMC et de la VMI, afin que vous puissiez faire le choix le plus éclairé pour votre habitation.
Quelles différences entre VMI et VMC ?
La principale différence entre la VMI (Ventilation Mécanique par Insufflation) et la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) réside dans leur mode de fonctionnement. Ces deux systèmes ont pour but de renouveler l’air d’un logement, mais ils ne s’y prennent pas de la même manière.
La VMC, qu’elle soit simple ou double flux, extrait l’air vicié des pièces humides (salle de bain, cuisine, toilettes) et le rejette à l’extérieur. L’air frais, quant à lui, entre par des bouches d’aération situées dans les pièces de vie (salon, chambres). La VMC est donc un système par extraction.
À l’inverse, la VMI est un système par insufflation. Un unique appareil central, généralement placé dans les combles, capte l’air extérieur, le filtre, et le préchauffe si nécessaire. Cet air purifié est ensuite insufflé, de manière douce et contrôlée, dans le logement. La surpression ainsi créée pousse l’air intérieur vicié à s’échapper par les ouvertures naturelles ou les aérations prévues à cet effet.
VMI ou VMC pour lutter contre l’humidité ?
Bien que les deux systèmes visent à améliorer la qualité de l’air, la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) et la Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI) fonctionnent de manière très différente.
La VMC est le système le plus répandu. Elle fonctionne en extrayant l’air humide et vicié des pièces de service comme la cuisine, la salle de bain et les toilettes. Elle peut être simple flux ou double flux.
- La VMC simple flux est une solution simple et abordable, qui extrait l’air et le remplace par de l’air neuf entrant par des grilles situées sur les fenêtres ou dans les murs.
- La VMC double flux est plus performante : elle extrait l’air vicié et insuffle l’air neuf après l’avoir préchauffé à l’aide des calories récupérées. C’est un choix judicieux pour les maisons bien isolées, car elle permet de réaliser des économies d’énergie.
Contrairement à la VMC qui extrait l’air, la VMI insuffle de l’air neuf dans la maison, généralement à un point central. Cet air est filtré et préchauffé, puis distribué dans les différentes pièces. En créant une légère surpression, la VMI force l’air vicié et humide à s’échapper par les défauts d’étanchéité, les grilles de ventilation ou sous les portes.
Ce système est particulièrement adapté pour les maisons anciennes où il est difficile d’installer un réseau de gaines complexes. Il est très efficace pour assainir l’air et lutter contre les problèmes de condensation et de moisissures.
Comparatif entre VMC simple flux, double flux et VMI
Le choix d’un système de ventilation pour un logement est crucial afin de garantir une bonne qualité de l’air intérieur, tout en maîtrisant la consommation d’énergie. Parmi les solutions disponibles, la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) et la Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI) se distinguent par leurs principes de fonctionnement différents.
VMC simple flux
La VMC simple flux est le système le plus couramment installé. Son principe est simple : elle extrait l’air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bain, WC) par des bouches d’extraction. L’air neuf, quant à lui, entre naturellement par des grilles d’aération situées sur les fenêtres des pièces de vie (salon, chambres). Ce mécanisme crée un flux d’air continu.
Bien que peu coûteuse et facile à installer, la VMC simple flux cause des déperditions de chaleur car l’air chaud extrait est remplacé par de l’air froid extérieur, ce qui augmente les besoins en chauffage en hiver.
VMC double flux
Plus sophistiquée, la VMC double flux est dotée de deux réseaux de gaines : un pour l’extraction de l’air vicié et un pour l’insufflation de l’air neuf. Au cœur du système se trouve un échangeur thermique qui récupère les calories de l’air chaud extrait pour préchauffer l’air frais entrant.
Cette technologie permet de réduire significativement les pertes de chaleur et donc les factures de chauffage. De plus, l’air insufflé est filtré, améliorant la qualité de l’air intérieur. Son coût d’installation est toutefois plus élevé et son entretien plus régulier.
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VMI
À l’inverse des VMC qui extraient l’air, la VMI insuffle de l’air neuf et filtré dans le logement, généralement par un point central. Cette insufflation crée une légère surpression qui pousse naturellement l’air vicié et l’humidité vers l’extérieur par les bouches d’aération ou les défauts d’étanchéité.
Souvent installée dans les combles, la VMI est particulièrement adaptée pour les rénovations où la mise en place d’un réseau de gaines double flux est complexe. Elle permet d’assainir l’air et de lutter efficacement contre l’humidité, mais peut potentiellement causer des courants d’air s’il y a des fuites importantes dans l’enveloppe du bâtiment.
VMI ou VMC pour un sous-sol ?
Pour aérer un sous-sol, le choix entre une Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI) et une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) dépend de la situation.
La ventilation mécanique par insufflation (VMI) est généralement recommandée, surtout si le sous-sol est humide ou sans ouverture naturelle. Cette solution injecte de l’air extérieur filtré et souvent déshumidifié, créant une surpression qui pousse l’air vicié et humide à sortir via les fissures ou joints, ce qui est particulièrement efficace pour réduire l’humidité, prévenir les moisissures et limiter la condensation.
La VMC simple flux peut suffire si le sous-sol a un taux d’humidité modéré et dispose de quelques ouvertures pour le renouvellement d’air naturel. Pour un sous-sol très humide ou clos, la VMC double flux est une autre option, car elle récupère la chaleur de l’air extrait et apporte de l’air préchauffé, mais elle est plus complexe et coûteuse à installer.
La VMI est souvent préférée pour les sous-sols car elle traite efficacement l’humidité spécifique de ces espaces et est conçue pour ce type d’environnement.
Apprenez-en plus sur les spécificités de l’installation d’une VMC dans un sous-sol, et du passage des gaines d’une VMC dans l’isolation.
VMI ou VMC : Critères de choix selon votre logement
Le choix entre une Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI) et une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) est crucial pour la qualité de l’air intérieur de votre logement. Chaque système a ses avantages et s’adapte à des situations spécifiques.
La VMC simple flux est économique et facile à installer, idéale pour les logements récents et bien isolés. La VMC double flux, plus performante, est un excellent choix pour les maisons neuves ou en rénovation énergétique.
La VMI, quant à elle, est particulièrement indiquée pour les logements anciens, mal isolés ou présentant des problèmes d’humidité. Sa mise en place est souvent plus simple qu’une VMC, car elle nécessite moins de gaines.
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