installer une vmc en sous sol

Installer une VMC en sous-sol : Méthodes, coût et aides

Le sous-sol est une partie de la maison souvent négligée en matière de ventilation. Néanmoins, c’est un endroit particulièrement sujet à des soucis d’humidité, de condensation et de stagnation de l’air. Ces désagréments peuvent rapidement se transformer en soucis plus sérieux, favorisant l’apparition de moisissures. Ce qui conduit à une dégradation des matériaux et impacte la qualité de l’air intérieur de toute l’habitation. 

Assurer une bonne circulation de l’air dans cette zone est donc fondamental. Dans ce contexte, installer une VMC en sous-sol est une solution à prendre en compte pour assainir durablement l’atmosphère.

Peut-on installer une VMC en sous-sol ?

Il est tout à fait possible et même souvent recommandé d’installer une VMC dans ce type de pièce. Contrairement à une idée reçue, cet espace, même s’il n’est pas habitable au sens classique, nécessite une ventilation adéquate. Ne serait-ce que pour évacuer l’humidité stagnante, les odeurs de renfermé et les polluants qui peuvent s’y accumuler. Une bonne ventilation du sous-sol permet de lutter efficacement contre la condensation, d’assainir l’air et de protéger les fondations ainsi que les murs enterrés des dégradations liées à l’humidité excessive.

Le fait d’installer une VMC en sous-sol répond à un besoin sanitaire évident. Un environnement humide et clos favorise la prolifération des acariens, des moisissures et des champignons. De plus, l’humidité excessive peut remonter par capillarité dans les murs de la maison, causant des dégâts structurels importants à long terme.

L’intégration d’un système de VMC dans un sous-sol demande cependant une étude préalable. Choisir le type de VMC le plus adapté et déterminer l’emplacement idéal des bouches d’extraction et d’insufflation sont à voir. Le but est de générer un courant d’air performant qui actualise l’ensemble du volume.

VMC simple ou double flux : Laquelle choisir pour un sous-sol ?

Le choix entre une VMC simple flux et une VMC double flux sous-sol dépend de plusieurs facteurs, notamment votre budget, la configuration de votre sous-sol et vos objectifs en termes de performance énergétique.

La VMC simple flux extrait l’air vicié des pièces humides (ou ici, du sous-sol) et le remplace par de l’air neuf provenant de l’extérieur via des entrées d’air. Elle est plus simple et moins coûteuse à installer qu’une VMC double flux. Pour un sous-sol, une VMC simple flux hygroréglable (qui adapte son débit en fonction du taux d’humidité) peut être particulièrement pertinente pour cibler l’évacuation de l’humidité.

En ce qui concerne la VMC double flux, elle est spécifiquement élaborée pour éliminer l’air pollué. Mais insuffle également de l’air neuf préchauffé grâce à un échangeur thermique qui récupère les énergies de l’air sortant.

C’est un système plus performant sur le plan énergétique, car il limite les déperditions de chaleur liées au renouvellement de l’air. Pour un sous-sol isolé et potentiellement chauffé, une vmc double flux au sous-sol peut être intéressante pour maintenir une température plus stable et réduire les coûts de chauffage, tout en assurant une excellente qualité d’air. Toutefois, son installation est plus onéreuse et requiert un réseau de conduits plus sophistiqué.

Comment installer une VMC en sous-sol ?

vmc sous sol après installation

L’installation d’une VMC en sous-sol, qu’elle soit simple ou double flux, nécessite une certaine expertise technique pour garantir son efficacité et sa conformité. Voici les étapes clés de comment installer une VMC en sous-sol.

Tout d’abord, il est crucial de planifier l’emplacement du groupe VMC. Cela va des bouches d’extraction (à positionner dans les zones les plus humides ou confinées) et, pour une double flux, des bouches d’insufflation. Le caisson VMC doit ensuite être mis en place, idéalement suspendu pour minimiser la transmission du bruit (et éviter que la VMC fasse un bruit de vibration), dans un endroit accessible et protégé de l’humidité.

Vient ensuite l’installation du réseau de gaines reliant le groupe aux bouches. Il est essentiel d’utiliser des gaines isolées, surtout pour une VMC double flux, afin de prévenir la condensation et les pertes de chaleur. Il faut veiller à ce qu’elles soient tendues et légèrement en pente pour faciliter l’évacuation de l’eau de condensation si nécessaire. 

Après la pose des bouches aux emplacements définis, le raccordement électrique du groupe VMC au réseau de la maison doit être effectué en respectant les normes en vigueur. Une tâche pour laquelle faire appel à un électricien qualifié est souvent recommandé. Dans un environnement frais tel qu’un sous-sol, il est crucial de procéder à l’isolation du caisson VMC et des conduits. Le but étant d’optimiser les performances et éviter les problèmes de condensation. 

Enfin, une fois l’installation achevée, il faut procéder à la mise en service de la VMC et à la vérification du bon fonctionnement de toutes les bouches (et ainsi éviter une VMC bouchée), des réglages pouvant être nécessaires pour optimiser les débits d’air. Faire appel à un professionnel qualifié est fortement recommandé pour ce type d’installation afin de garantir la performance du système et votre sécurité.

Combien coûte l’installation d’une VMC en sous-sol ?

Le coût d’installation d’une VMC en sous-sol peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs

Le type de VMC choisi est le principal déterminant. L’option généralement la plus économique est une VMC à simple flux autoréglable, suivie de près par celle à simple flux hygroréglable. Tandis qu’une VMC double flux représente l’investissement initial le plus important en raison de la complexité du système et du réseau de gaines nécessaire. 

La complexité de l’installation elle-même influence également le coût. La configuration spécifique du sous-sol, la longueur et le parcours des gaines, ainsi que la nécessité éventuelle de créer des ouvertures ou de renforcer l’isolation peuvent impacter le coût de la main d’œuvre On doit également considérer le coût des matériaux et accessoires indispensables qui s’ajoutent au prix du système de VMC lui-même.  Enfin, le coût de la main d’œuvre varie en fonction des tarifs pratiqués par les installateurs, qui peuvent différer selon leur localisation et leur qualification. 

Le prix d’une VMC à simple flux (matériel et installation inclus) est généralement estimé entre 500 euros et 1 800 euros, et entre 3 000 et 6 000 euros ou plus pour une VMC double flux (matériel et pose inclus), en raison de la main d’œuvre plus importante et des matériaux spécifiques requis. Ces chiffres ne sont que des estimations. Il est indispensable de demander plusieurs devis détaillés à des professionnels pour obtenir une idée précise du coût adapté à votre projet spécifique.

Quelles aides pour installer une VMC en sous-sol ?

L’installation d’une VMC, en particulier une VMC double flux performante, peut être éligible à certaines aides financières. Ces dernières visent à encourager la rénovation énergétique des logements. Ces aides peuvent contribuer à réduire le coût d’installation d’une VMC en sous-sol. Parmi les dispositifs existants, on peut potentiellement citer (sous réserve des conditions d’éligibilité et des évolutions réglementaires) :

  • MaPrimeRénov’ : Cette aide de l’État, gérée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), est accessible aux propriétaires occupants, bailleurs et copropriétés. L’évaluation de l’assistance prend en considération les revenus du ménage ainsi que le bénéfice environnemental des travaux. Les VMC double flux sont généralement éligibles.
  • Le prêt écologique Éco-PTZ : Il offre la possibilité de financer des travaux de rénovation énergétique sans aucun intérêt.  L’installation d’une VMC peut faire partie d’un ensemble de travaux admissibles.
  • La TVA à taux réduit : Les travaux d’amélioration de la qualité énergétique, y compris l’installation de certains types de VMC, peuvent bénéficier d’une TVA à 5,5% au lieu de 20%, sous certaines conditions.
  • Les certificats d’économies d’énergie (CEE) : Cette mesure impose aux prestataires d’énergie de motiver leurs clients à faire des économies d’énergie. Des primes peuvent être accordées pour certains travaux, y compris l’installation d’une VMC double flux.
  • Aides locales : Certaines collectivités (régions, départements, communes) peuvent proposer des aides complémentaires.

Il est crucial de se renseigner précisément sur les conditions d’éligibilité de chaque aide avant de commencer les travaux et de faire appel à des professionnels Reconnus Garants de l’Environnement (RGE) pour certains dispositifs comme MaPrimeRénov’ ou l’Éco-PTZ.

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