Des milliers d’euros en investissement, des années d’économies ? Une erreur de branchement d’onduleur peut tout faire capoter. Pas un simple détail technique, le raccordement de l’onduleur solaire sur un tableau électrique constitue le cœur névralgique de votre installation photovoltaïque. Une mauvaise connexion peut faire sauter votre disjoncteur, annuler votre contrat de revente, ou réduire à néant les performances de vos panneaux.
Autoconsommation ou revente, compteur d’injection ou pilotage des appareils domestiques, etc. Derrière ces choix se cachent des schémas de câblage bien différents. Ci-après les éléments à tenir en compte, à travers les méthodes de branchement les plus fiables et conformes aux normes actuelles.
Quel est le rôle de l’onduleur dans une installation photovoltaïque ?
L’onduleur, souvent désigné comme le « cerveau » d’une installation solaire photovoltaïque, est un équipement électrotechnique indispensable. Sa fonction principale est de convertir le courant continu (DC) produit par les panneaux solaires en courant alternatif (AC). Celui-là même qui alimente nos appareils électriques et qui est acheminé par le réseau public. Cette conversion est fondamentale, car sans elle, l’énergie solaire ne pourrait être ni consommée directement ni injectée dans le réseau.
Au-delà de la simple conversion, les onduleurs modernes intègrent des fonctionnalités avancées qui optimisent la production d’énergie, ayant la capacité de :
- Suivre le point de puissance maximale (MPPT – Maximum Power Point Tracking) des panneaux solaires.
- Ajuster constamment leur fonctionnement pour extraire le maximum d’énergie disponible (même en cas de variation d’ensoleillement ou d’ombrage partiel).
De même, ces appareils surveillent la tension et la fréquence du réseau électrique, se déconnectant automatiquement en cas d’anomalie pour des raisons de sécurité. Ils fournissent des données précieuses sur la performance de l’installation. L’onduleur est donc multifonctionnel. Il est le garant de la conversion, de l’optimisation et de la sécurité électrique de votre production photovoltaïque, rendant possible l’utilisation de l’énergie solaire quotidiennement.
Où et comment brancher l’onduleur sur le tableau électrique ?
Le raccordement de l’onduleur au tableau électrique représente une opération technique, requérant rigueur et conformité aux normes en vigueur. Le point de connexion de l’onduleur sur le tableau électrique est d’une importance capitale afin d’assurer la sécurité de l’installation et son bon fonctionnement. Généralement, l’onduleur doit être raccordé sur un circuit dédié du tableau électrique, distinct des autres circuits du logement, protégé par des dispositifs de sécurité appropriés.
Voici les étapes clés pour raccorder un onduleur au tableau électrique :
- Couper l’alimentation générale de l’habitation avant toute intervention, pour travailler en sécurité.
- Prévoir un circuit dédié au sein du tableau électrique, distinct des autres circuits du logement.
- Identifier un emplacement libre et adapté dans le tableau.
Si le tableau principal est plein ou si l’installation est conséquente, il est recommandé de créer un tableau divisionnaire dédié au photovoltaïque.
- Raccorder l’onduleur à un dispositif de protection adapté, selon sa puissance : soit un disjoncteur différentiel ; soit un interrupteur sectionneur dédié (permet d’isoler facilement l’installation en cas de maintenance).
- Utiliser des câbles de section adaptées, reliant la sortie AC de l’onduleur au disjoncteur/interrupteur dans le tableau.
Bien respecter les polarités : phase, neutre, terre.
- Connecter la borne de terre de l’onduleur à la barrette de terre du tableau électrique, pour la sécurité des personnes.
- Installer un parafoudre au niveau du tableau électrique (fortement recommandé) pour protéger l’onduleur et le réseau domestique contre les surtensions.
La réussite du branchement de l’onduleur sur le tableau électrique repose sur le respect strict de ces étapes, assurant ainsi la fiabilité et la longévité de votre système photovoltaïque.
Le branchement en autoconsommation vs. revente
La manière de brancher l’onduleur sur le tableau électrique peut varier légèrement en fonction de l’usage prévu de l’énergie solaire produite : l’autoconsommation totale ou partielle, ou la revente de tout ou partie de la production à un fournisseur d’électricité. Chacune de ces configurations présente des spécificités en termes de raccordement et d’équipements additionnels.
Ci-après un tableau comparatif concernant le branchement en autoconsommation et revente :
| Critères | Autoconsommation | Revente (partielle ou totale) |
|---|---|---|
| Objectif | Consommer soi-même l’énergie produite | Revendre l’énergie produite (tout ou partie) à un fournisseur |
| Branchement de l’onduleur | Raccordement direct de l’onduleur au tableau électrique principal pour alimenter les appareils du logement | Même branchement au tableau électrique, mais l’énergie est dirigée vers des compteurs de production et d’injection |
| Utilisation de l’énergie produite | Priorité à l’usage interne (appareils électroménagers, chauffage, etc.) | Injection dans le réseau public de tout ou partie de la production |
| Équipements supplémentaires | Systèmes de gestion d’énergie (pilotage de la consommation selon la production) ; Compteur intelligent (suivi production/consommation) | Compteur de production ; Compteur d’injection (non-consommation) ; Parfois, tableau dédié à la production (notamment pour grandes installations) |
| Rôle du gestionnaire de réseau | Installation d’un compteur intelligent possible, mais moins contraignant | Installation obligatoire de compteurs agréés pour la revente, parfois création d’un PDL spécifique |
| Spécificités techniques | Optimisation locale de la production via domotique ou onduleur intelligent | Obligation de conformité au contrat de revente (index mesurés, raccordement au réseau public) |
| Connexion au réseau public | Oui, mais en soutien uniquement (en cas de manque de production) | Oui, pour écouler l’excédent ou la totalité de la production |
Vous envisagez d’investir dans une installation solaire et vous hésitez sur la marque ? Consultez les retours des clients au sujet des plus grandes marques de panneaux photovoltaïques avant de faire votre choix :
- Les avis sur les panneaux solaires Thaleos.
- Les avis sur les panneaux solaires Dualsun.
- Les avis sur les panneaux solaires Solar One.
- Les avis sur les panneaux solaires Leapton Solar.
- Les avis sur les panneaux photovoltaïques Viessmann.
- Les avis sur les panneaux photovoltaïques Bourgeois.
- Les avis sur les panneaux solaires Voltec Solar.
- Les avis sur les panneaux solaires Sunology.
- Les avis sur les panneaux solaires Materfrance.
- Les avis sur les panneaux solaires Ecoya.
- Les avis sur les panneaux aérovoltaïques.
- Les avis sur les panneaux solaires Plug and Play.
- Les avis sur les panneaux solaires bifaciaux.
Sécurité et conformité pour le branchement d’un onduleur sur tableau électrique
La sécurité et la conformité aux normes sont des aspects non négociables lors du raccordement d’un onduleur au tableau électrique. Une installation incorrecte peut compromettre la performance du système, présentant également des risques importants pour les personnes (électrocution, incendie) et les biens. Il devient primordial de suivre scrupuleusement les réglementations et de faire appel à des professionnels qualifiés si l’on ne possède pas les compétences requises.
En France, la norme NF C 15-100 est la référence pour les installations électriques basse tension, et elle s’applique pleinement aux installations photovoltaïques. Cette norme détermine les règles de conception, de réalisation et de vérification des installations afin d’assurer la sécurité des personnes et la pérennité des biens. Elle impose notamment des protections spécifiques pour les circuits photovoltaïques, comme :
- Des disjoncteurs différentiels de type A ou F pour les protections contre les défauts à la terre.
- Des dispositifs de protection contre les surintensités.
De plus, la mise en place d’un dispositif de coupure d’urgence côté courant continu (DC) et côté courant alternatif (AC) est obligatoire. Cela permet d’isoler rapidement l’onduleur et les panneaux solaires en cas d’intervention ou d’incident.
Au-delà des normes techniques, des démarches administratives et des certifications sont souvent requises. Entre autres, il faut déclarer son installation en mairie et obtenir l’autorisation de raccordement auprès du gestionnaire de réseau électrique.
La conformité de l’installation est attestée par un organisme de contrôle agréé, comme le Consuel (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité). Celui-ci délivre une attestation de conformité après vérification de l’installation. Cette attestation est indispensable pour la mise en service et pour bénéficier des tarifs d’achat de l’électricité solaire.
Ne pas respecter ces règles de sécurité et de conformité peut entraîner des sanctions, des difficultés pour assurer l’installation, et surtout, mettre en péril la sécurité des occupants. La meilleure approche pour garantir une installation fiable et sûre est de confier le branchement d’un onduleur sur tableau électrique à un installateur RGE qualifié.