L’emploi d’isolants thermiques épais provoque l’apparition de moisissures dans les caves
Première chose fausse concernant l’isolation de la cave. Si le taux d’humidité de l’air ambiant est un terrain favorable à l’apparition des moisissures, ces dernières sont généralement provoquées par une mauvaise étanchéité et une couverture perméable.
Le fait d’associer les moisissures à l’isolation thermique, quelle que soit son épaisseur, n’est pas justifié. Au contraire, une bonne isolation de la cave associée à une maîtrise de la circulation de l’air permet de lutter contre ce problème. D’ailleurs, le développement des moisissures n’est pas courant dans les habitations affichant une haute performance énergétique.
La formation des moisissures est cependant inévitable sur une surface mal isolée où l’air humide se condense sur les parois refroidies. Lorsque la surface murale est plus chaude, cette transformation n’a pas lieu.
La protection thermique des caves augmente le risque d’incendie
Vrai et faux. Certains matériaux isolants s’enflamment rapidement, c’est le cas notamment du polystyrène expansé. Cette couverture est pourtant appréciée des constructeurs pour son étanchéité à l’eau, sa facilité de pose ainsi que son coût moins élevé par rapport aux autres isolants.
Mais en cas d’incendie, le polystyrène expansé est particulièrement dangereux, car il libère des gaz toxiques pour l’homme. Malgré cette vulnérabilité, il est possible de recouvrir cet isolant avec du plâtre incombustible ou de l’ignifuger.
Dans tous les cas, tous les matériaux isolants ne sont pas inflammables. Une classification en matière de protection incendie existe afin d’identifier les produits isolants offrant une meilleure résistance au feu.
Les produits sont catégorisés selon leur inflammabilité. La classe M0 regroupe les isolants incombustibles tandis que le niveau M4 concerne les produits facilement inflammables. Au niveau M2 figurent les isolants difficilement inflammables, et M3 les matières moyennement combustibles.